Tarija
version Aurelie
01.04.2010
Nous sommes arrives ici a Tarija grâce au projet El Amanecer (site: www.elamanecer.be), un projet qui a été soutenu en grande partie par Marie Claude, ma tante, son mari, Romain, et leur 4 enfants. Mon oncle et ma tante ont habité à Tarija il y a de ça plus de 10 ans et ont travaillé avec des enfants de la rue, qui de ce temps là étaient mis en prison. L'idée de base était de changer ces "prisons" en centres de formation pour les enfants de la rue. El amanecer, un asbl belge, trouve des fonds pour supporter ces centres de formations. Au fur et a mesure le projet s'est agrandit et maintenant, depuis un an, le projet s'est associé avec EDYFU(site www.educacionyfuturo.com). Comme vous pouvez le voir sur le site EDYFU est un projet très complet autour des formations pour enfants, jeunes, parrainage... Ruben et moi sommes venus travailler ici sur le projet micro crédit, ou nous faisons une étude d'impact sur comment le micro crédit à amélioré la vie des bénéficiaires. Pour ce faire, Ruben a été interviewé une trentaine de bénéficiaires. Ces personnes, pour la plupart des femmes, sont dans des situations de détresse, de pauvreté extrême, elles sont souvent abandonnées par leur compagnon et doivent se débrouiller seule pour éduquer leurs nombreux enfants sans aucune aide. Ce micro crédit leur permet de pouvoir mettre en place un petit business, très basique: achat d'un four pour faire quelques biscuits à vendre au coin de la rue, achat d'un frigo pour pouvoir vendre des boissons fraiches... Pour ma part, je l'ai suivit et ait pu rencontrer ce femmes qui sont très touchantes, au bout du rouleau et encore tellement généreuses et tendres. Des belles rencontres, pas toujours facile pour ma sensibilité face à toute ces douleurs. Néanmoins ça nous ouvrent les yeux.
A coté du boulot, il y a quelques activités mais une petite ville de province pour des citadins comme nous, c'est pas toujours facile à comprendre. Perso, je suis choquée de voir que les valeurs qui prévalent ici c'est l'argent, l'apparence et la consommation, encore plus fort dans les couche moyenne et haute de la société. Très peu de vie culturelle, intellectuelle ou alternative. Le jeu c'est que toute les grosses 4*4 de la ville circulent autour de la place centrale et matent les autres, je dois dire que je comprends pas bien les règles. En bref, je ne suis pas séduite par Tarija comme je l’ai été par La Paz.
Le weekend on en profite pour aller dans les environs, dans la nature qui est très belle. Enfin, ce weekend on a pas eu beaucoup de chance... On a été dans la vallée des condors, à une heure de Tarija, un projet d'écotourisme géré par EDYFU. Le vendredi soir nous avons dormi dans un petit village pour partir faire 2 jours de trek sous tente et aller voir les condors, des peintures rupestres et dormir dans des grottes... Donc samedi matin on commence l'ascension quand au bout d'une heure, je me prends une grosse migraine ophtalmique pas du tout sympa et probablement liée à une bonne indigestion (on avait déjà du laisser un des participants au village pour cause de delhibelly). Bref on continue un peu difficilement quand Ruben me dit qu'il commence à avoir mal au genou... Alors là on se dit qu'on va passer la nuit et aviser le lendemain. Pendant toute la nuit il tombe des sceaux, des galons d'eau, les boulles! Nous dans notre mini tente, bofbof ! Bref, on prend la décision de laisser tomber le reste du trek, du groupe et de rentrer avec un guide. En descendant, Ruben, qui avait un genou faible, est tombé et s'est tordu la cheville. Une méga entorse! Mais le problème, c'est qu'on était encore à au moins 3km de la route principale ou on pourrai trouver un lift. Alors on a pris 2 ou 3 heures pour avancer pas à pas sous la pluie, Ruben marchant sur son pied tout douloureux: j'avais l'impression d'être dans un thriller, pas savoir si on allait arriver. La grosse frayeur! Résultat de cet horreur de weekend: une entorse, 2 bonnes touristas (ah oui, ruben s'est ratrapé après, non seulment il est alité pour son pied mais il a aussi 39 de fievre avec des petite bactéries dans le ventre), et la perte de mon super appareil de photo, quelquepart sur la montagne de l'enfer. Peut être que dans 10 ans on pourra en rire? Probablement, vu l'accumulation de malchance, il nous faudra moins de temps pour en rire.
Aïe!! Qué mala pata (nunca mejor dicho...).
Mais je dois vous avouer que moi ça m'a bien fait rigoler ton récit catastrophique!
by laudipa